Le RFID et le protocole Modbus
Principe
Les lecteurs
Les lecteurs RFID sont des dispositifs actifs, émetteurs de radiofréquences qui vont activer les marqueurs qui passent devant eux en leur fournissant à courte distance l'énergie dont ceux-ci ont besoin. La fréquence utilisée est variable, selon le type d'application visé et les performances recherchées.

Tableau des fréquences d'utilisation
Une fréquence plus élevée présente l'avantage de permettre un échange d'informations (entre le lecteur et marqueur) à des débits plus importants qu'en basse fréquence. Les débits importants permettent l'implémentation de nouvelles fonctionnalités au sein des marqueurs comme la cryptographie ou encore l'anti-collision. Cependant, une fréquence plus basse bénéficiera d'une meilleure pénétration dans la matière.
L'anti-collision donne la possibilité à un lecteur de dialoguer avec un marqueur lorsque plusieurs se trouvent dans son champ de détection. Plusieurs algorithmes d'anti-collision sont décrits par les normes ISO 14443, ISO 15693 et ISO 18000.
Les radio-étiquettes
L'étiquette radiofréquence est composée d'une puce reliée à une antenne, encapsulées dans un support ("RFID Tag"). Elle est lue par un lecteur qui capte et transmet l'information. Le marqueur est extrêmement discret par sa finesse, sa taille réduite (quelques millimètres), et sa masse négligeable.
Il existe trois types d'étiquette : des étiquettes passives, des étiquettes actives et des étiquettes semi-actives.
Généralement, les systèmes RFID que l'on rencontre sont des dispositifs passifs, c'est-à-dire ne nécessitant aucune source d'énergie en dehors de celle fournie par les lecteurs au moment de leur interrogation. Auparavant, la lecture des puces passives était limitée à une distance d'environ 10 mètres. Dorénavant, grâce à la technologie utilisée dans les systèmes de communications avec l'espace lointain, cette distance peut s'étendre jusqu'à 200 mètres.
Outre de l'énergie pour l'étiquette, le lecteur envoie également un signal d'interrogation particulier auquel répond l'étiquette. L'une des réponses les plus simples possibles est le renvoi d'une identification numérique, par exemple celle du standard EPC-96 qui utilise 96 bits. Une table ou une base de données peut alors être consultée pour assurer un contrôle d'accès, un comptage ou un suivi donné sur une ligne de montage, ainsi que toute statistique souhaitable.
Les étiquettes actives sont équipées d'une batterie leur permettant d'émettre un signal. Avec, ils peuvent être lus depuis de longues distances, contrairement aux marqueurs passifs. Cependant, la question de la sécurité des marchandises se pose car une émission active d'informations signale à tous la présence des marqueurs et donc des marchandises.
Les étiquettes semi-actives n'utilisent pas leur batterie pour émettre des signaux. Elles agissent comme des étiquettes passives au niveau communication mais leur batterie leur permet d'enregistrer des données lors du transport. Par exemple, ces étiquettes peuvent être utilisées dans les envois de produits sous température dirigée et permettent d'enregistrer la température de la marchandise à intervalle régulier.