· La hiérarchie spatiale (Spatial Scalability)
signifie le partage du flux MPEG en plusieurs couches ayant différentes
résolutions spatiales. De ce fait, c'est l'unique méthode qui permet la
compatibilité de MPEG-2 avec les standards existants tel que MPEG-1 et H261.
A l'entrée du codeur, l'image originale subit une décimation spatiale donnant
lieu à une image de moindre résolution, qui est codée pour donner la couche
de base. Le flux de la couche de base est ensuite décodé et une interpolation
spatiale permet d'avoir des images de même taille que le signal original. La
différence entre les deux images (celle d'origine et celle de la couche de
base restituée) est de nouveau codée pour donner lieu à la couche
d'amélioration. · La hiérarchie temporelle (Temporal Scalability)
signifie le partage du flux MPEG en plusieurs sous flux ayant chacun une
fréquence d'image (en nombre d'images par seconde) inférieur au flux
original. Par exemple, un signal vidéo à 50 images par seconde est divisé en
deux signaux de 25 images par seconde chacun correspondant à une image sur
deux du flux original. · Partitionnement des données (Data
Partitionning) consiste à séparer les 64 coefficients d'un bloc, à la sortie
de la transformation DCT, en deux ou plusieurs couches ayants différentes
priorités dans le réseau. Le partitionnement peut se faire en un nombre
arbitraire de couches. La notion de hiérarchie présente un avantage
particulièrement crucial pour le marché de la vidéo numérique, qui est la
compatibilité des produits MPEG. En effet, elle permet d'assurer une
compatibilité ascendante, qui signifie qu'un décodeur correspondant à un
nouveau standard est capable de décoder des trains binaires produits par les
anciens standards, ainsi qu'une compatibilité descendante permettant à un
décodeur d'anciens standards de décoder une partie du flux vidéo du nouveau
standard. Par exemple, cela peut servir à assurer la compatibilité des flux
HDTV (c’est à dire pour la télé à haute définition) avec les décodeurs de la
télévision standard. |